Sur un échantillon d'un peu plus de mille porteurs du patronyme, on
peut avoir une idée de la répartition géographique de ceux-ci. On
trouve une zone importante dans l'arrondissement de Confolens (Nord-est
de la Charente) à la limite des cantons Saint-Claud,
Chabanais et Montembœuf et une deuxième beaucoup plus restreinte à
Champniers (Nord-est d'Angoulême).
Cette répartition s'est complètement modifiée, la zone de
Champniers persiste, celle du Nord-est se déplace vers la Haute-Vienne.
C'est le résultat d'un rapprochement vers les grandes agglomérations
(Angoulême et Limoges). Une grande partie des descendants vont
s'éparpiller sur l'hexagone.
Ma branche ascendante directe, dont on retrouve les traces
sur plus de deux siècles, se situe au Mas du Quantin, Mas Quantin ou le Masquentin, petit hameau
et ancienne seigneurie de Genouillac
en bordure de la voie romaine Saintes-Lyon.
Les collatéraux, quand à eux, sont dans les hameaux
environnants à une distance qui dépasse rarement les cinq kilomètres.
Le point rouge de l'image de gauche situe la maison du couple DUTHEIL / FOURGEAUD et le point vert (Maison détruite) celle du couple RIVET / DUTHEIL. Ce seront les derniers DUTHEIL du Masquentin...
Le plan cadastral actuel est peu différent de celui établi 160 ans plus tôt !
L'origine généralement admise est "du THEIL", (du tilleuil ou du ruisseau ?) et a dérivé en de nombreuses variantes par la transmission orale et/ou écrite.
Qu'elle différence entre DUTEIL, DUTHEIL, DUTAY, DUTEILLE, etc.
Mon ascendance directe et leurs descendances respectives comportent plus de DUTEIL
que de DUTHEIL au point que je ne cherche plus à les différencier !
Il est fréquent de relever plusieurs orthographes différentes
(corps de l'acte et signature par exemple) sur un même acte.
On remarque aussi une confusion fréquente entre les prénom "Anne" et "Jeanne".
Certains actes sont tellement mal écrits que l'on devine plutôt qu'on ne lit un nom
(particulièrement nos braves curés qui rédigeaient un compte rendu de leur activité plus qu'un
acte utile à la généalogie d'où la nécessité de se reporter aux contrats de mariage.) sur l'extrait
ci-contre qui peut lire avec certitude les nom et prénom de la conjointe? Le nom de l'époux,
DUTAIT dans la descendance, peut se lire DUTEIL et a fait l'objet d'un redressement,
il en résulte une grande quantité de variantes émaillées de multiples jugements pour rectifications.
Ces rectifications ne concernaient que le demandeur et ne se répercutaient pas obligatoirement
à toute la famille! On prend aussi comme référence l'orthographe du patronyme d'un aïeul ce qui ne
constitue pas en soi une preuve de véracité.
Ici aussi on remarque
la confusion entre les prénom "Magdeleine" et "Marguerite" ou "Mathieu" et "Mathurin" ou encore
"Elisabeth" et "Isabelle".
Parfois cette déformation était volontaire afin de masquer une consanguinité !
A l'époque contemporaine on trouve les patronymes "issus" de Charente avec une racine pratiquement invariable (DUT)-EIL,-HEIL,-HIN,-AIN,-EIN,-IN,-EILLE,-EUIL ... Quelques unes de ces branches ont à coup sùr la même origine ! (La fixation de l'hortographe des patronymes n'intervient que vers 1870, la circulaire de 1877 instituant le "livret de famille").